BONJOUR A TOUS
Voilà un premier petit article un peu intimidant d'une petite vosgienne (france 88). Je trouve que la creation de ce journal est vraiment une tres bonne idée, qui peut nous êtres enrichissante et surtout interressante point de vue des échanges. J'espere que nous serons nombreux à nous y rencontrer, et je voulais dire bienvenus a tous. Partager nos idées, nos impressions, nos experiences voilà ce que c journal va nous permettre de faire, alors à tres bientot et au plaisir de vous lire et merci a toi Ludo pour cette idée.
Charlene.
Salut à tous les Francophones et Francophiles,
On sait tous que les débuts sont d'habitude difficiles, embêtants, ou
embarrassants. Ce projet est aussi juste au point de départ, donc on
commence tous à s'habituer à cette nouvelle expérience. L'idée
principale c'est de réunir les gens du monde entier par le biais de la
langue qu'ils connaissent, aiment, possèdent - le français. Puisque le
français est pour moi comme deuxième langue, je voudrais vous
expliquer le hasard grâce auquel je pouvais me mettre aujourd'hui à
vous écrire ces quelques mots et à vous dire une courte histoire pas
comme autres, ou peut-être une histoire que quelqu'un connaît déjà
quelque part dans le monde. C'est bien ma rencontre purement
accidentale avec la langue qui nous réunira ici.
Il faut commencer par préciser que je viens de Pologne, mais j'habite
depuis quelques temps aux USA. Je m'occupe ici de la littérature et de
la culture. Il ne s'agit pourtant pas de la littérature française, ce
qui rend mon histoire encore plus bizarre. A un moment donné je suis
allé, pour la première fois, en France. A l'époque je n'ai connu pas
un seul mot en français. Bon, j'exaggère un peu. Je savais dire
'bonjour' ou 'comment allez vous?', mais toute conversation au-delà de
ces expressions m'a rendu muet. Je suis allé en Vendée, la terre sur
la côte atlantique, jolie, historique, touristique, mais aussi
terriblement monolingue comme presque toute la France. Chaque jour m'a
offert une leçon dure, mais précieuse de la langue et de la culture
françaises. On m'a offert d'abord la culture dite basse, celle des
routiers français. Je peux vous dire une chose: si vous arrivez à
comprendre le routier français, vous comprendrez n'importe quel
Français, c'est sûr. Tout de suite la cinématographie française
devient clairement compréhensible et on commence à découvrir un
nouveau monde. Cette leçon, pourtant, m'a bien coûté les nerfs et le
stress qu'on doit subir en contact avec l'inconnu, ou bien avec les
routiers qui savent bien les routes françaises, mais qui n'ont aucune
idée où se trouvent d'autres pays ou bien qu'on parle dans le monde
aussi d'autres langues hors français, et donc logiquement le français
ne peut pas être connu partout. Cette inconscience de leur part peut
créer pas mal de problèmes.
En même temps, j'ai appris qu'il y avait une logique dans mes
expériences qui m'ont amené dès les bas vers les hauts. Je sais
aujourd'hui que Proust ne peut pas être lu et compris de la même
manière si on ne suit qu'un simple cours de la langue française sans
avoir une expérience valable telle que j'avais. C'est vraiment grâce à
tous ces débats de base que j'ai réussi à grimper vers les cimes de la
culture. J'espère donc pouvoir partager avec vous mes regards de la
vie en général, de ses aspects bas et hauts, et puis suivre vos
histoires sur ce nouveau projet francophone. Quelle sera ma
contribution? Ça, on découvrira bientôt, mais je serai content de
rester en contact avec la langue française dans le monde cacophone qui
m'entoure ici en Amérique. Au plaisir de vous recontrer bientôt alors.
Merci à Ludovic pour cette idée géniale. Au plaisir de se relire.
Piotr